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Costa Brava Winter Camp : Tous séduits

Costa Brava Winter Camp : Tous séduits

Enseignant professionnel au golf de Pals et chargé du développement de la fréquentation des Français sur les huit parcours de la Costa Brava, Erwan De Quénetain avait proposé à Renaud Gris, en novembre 2014, de venir organiser un stage (Costa Brava Winter Camp) pour les pensionnaires du Pôle France messieurs dans cette belle région.

«Il a été intéressé tout de suite, déclare Erwan De Quénetain. Il a fallu ensuite monter le projet.» L’entraîneur de l’équipe de France messieurs s’est penché sur cette judicieuse idée. Elle a mûri au fil des mois pour devenir, en janvier 2016, le Costa Brava Winter Camp : «J’en avais parlé à Mathieu Santerre afin d’associer les Boys puis à Patrice Amadieu, indique Renaud Gris. Nous avons imaginé un tournoi amical permettant de remettre les joueurs dans le jeu juste avant le début de la saison internationale et ce, sur des parcours de championnat de grande qualité et sur des greens exceptionnels au mois de janvier. Il s’agissait de leur offrir l’opportunité d’évaluer leur niveau en début d’année pour procéder aux derniers réglages avant de partir au Jones Cup Championship, au South African Championship ou en Egypte pour les néo-pros du Alps Tour.»

Patrice Amadieu, le directeur du coaching, s’est chargé de la promotion de cette compétition auprès de ses homologues étrangers : «Ce concept existait déjà en 2005 sous la forme d’un stage de jeu, au sortir de la période hivernale traditionnellement consacrée à une préparation physique et technique intensive, rappelle-t-il. Au cours de mes réunions au sein d’un groupe de travail européen au printemps dernier, j’avais sensibilisé les autres directeurs de coaching sur la création d’une semaine européenne de l’entraînement. Cette idée avait été appréciée mais, sa réalisation a paru compliqué à certains d’entre eux car ils avaient déjà planifié leur inter-saison. En septembre, quand nous avons reçu la proposition chiffrée d’Erwan De Quénetain comprenant l’hébergement (à l’Aparthotel Golf Beach de Pals), les green-fees pour les quatre golfs et diverses autres prestations, nous avons décidé avec Renaud et Mathieu d’aller en Catalogne. J’ai alors relancé quelques nations pour qu’elles se joignent à nous. Les Espagnols, les Italiens et les Suisses ont répondu favorablement. D’autres m’ont fait part de leur grand intérêt pour ce tournoi sur quatre tours mais, elles n’étaient pas disponibles à cette période, du 18 au 22 janvier. Elles devraient venir l’année prochaine. Même si ça reste des tours d’entraînement, leur valeur est bien supérieure à celle d’une partie de travail entre nous ou d’un parcours à thème d’autant qu’ils se sont joués sur les deux golfs de la finale des cartes européennes (le Tour Course et le Stadium Course du PGA Catalunya) et sur ceux l’ayant accueillie précédemment (Emporda et Pals). Difficile de trouver mieux pour s’étalonner en terme de scoring.»

Le doublé des Italiens

Une cinquantaine de joueurs (parmi lesquels vingt Français) s’est donc retrouvée, mardi, sur le Tour Course du PGA Catalunya pour le premier tour au terme duquel dix joueurs ont scoré sous le par (ramené à 72 pour les amateurs) avec un 66 pour le puissant Italien Jacopo Vecchi Fossa et pour l’Espagnol Xavier Gorospe Guridi, Ugo Coussaud signant une carte de 68, Antoine Auboin, Léonard Bem et Sébastien Gandon jouant un coup de plus. Une belle performance car, aucun d’entre eux (à l’exception de Robin Roussel ayant disputé la finale des cartes européennes en novembre) ne connaissait le parcours.

Le lendemain, sur le golf d’Emporda doté de fairways étroits serpentant au milieu des pins parasols, les scores ont été plus élevés, seuls les Italiens Luca Cianchetti (70) et Jacopo Albertoni (71) ont «cassé» le par.

Le Stadium Course a également causé pas mal de soucis à tous les compétiteurs jeudi mais, pas vraiment à Grégoire Schoeb, auteur d’un magnifique 67, trois coups de mieux que Victor Veyret.

Les Français ont été les plus performants lors du dernier tour à Pals. Robin Roussel (68, – 5) et Ugo Coussaud (69) se sont livré une belle empoignade pour terminer premier de la délégation tricolore. L’Angoumoisin (286) a devancé le Francilien d’un coup et s’est classé troisième derrière Jacopo Vecchi Fossa (283) et Xavier Gorospe Guridi (285). Avec un total de 862, l’équipe 1 d’Italie s’est adjugé le trophée des Nations en précédant la France 1 (865) et l’Espagne 1 (889).

 

Costa brava winter camp

«Ce fut un beau combat avec Robin, reconnaît Ugo. Il nous a remis dans les conditions d’un tournoi. Je suis satisfait du jeu produit. J’ai bien drivé et putté sur ces quatre parcours intéressants, préparés comme pour un championnat. Ce rassemblement m’a donné l’occasion de revoir tous les protocoles d’échauffement et de repartir sur une bonne dynamique. J’ai beaucoup apprécié les ateliers avec François Ducasse. Ils vont me permettre d’avancer.»

«Ça fait du bien de rejouer sous pression, ajoute Robin. J’ai été rassuré sur le niveau de mon driving, chipping et wedging. En revanche, j’ai encore des ajustements à effectuer son mon jeu de fers dont je n’ai pas été satisfait. Les échanges avec François Ducasse ont été très instructifs et j’ai de nouveau de bons repères pour mes échauffements.»

Costa Brava winter camp

Auteur de deux cartes sous le par (69 sur le Tour Course et 71 à Pals), Antoine Auboin (298) a été le meilleur des Boys : «Ce tournoi de reprise sur quatre golfs différents m’a fait du bien, assure le jeune Biarrot. Il a fallu s’adapter aux tracés sans avoir accompli de reconnaissance, ainsi qu’aux greens. Grâce à mes discussions avec François Ducasse, je sais que je dois travailler mentalement. J’ai tendance à trop vite m’agacer sur le parcours et ça me pénalise. Je perds des coups.Je dois donc mieux me contrôler.»

Développer le Costa Brava Winter Camp

Erwan De Quénetain n’a pas caché sa satisfaction lors de la remise des prix de cette première édition du Costa Brava Winter Camp en adressant ses plus vifs remerciements aux joueurs et aux entraîneurs : «Quatre nations et une cinquantaine de joueurs pour une première, ça démontre que cette idée était plutôt bonne, apprécie-t-il. Ils ont bénéficié d’une météo incroyable durant toute la semaine. Ils ont pu jouer en polo ce qui est assez rare à la mi-janvier partout ailleurs. Nous espérons reconduire ce tournoi amical tous les ans et le développer. Tout le monde a semblé enchanté par son déroulement et désireux de revenir pour cette belle semaine de partage.»

Elle a pleinement répondu aux attentes de Renaud Gris et Mathieu Santerre.

«Notre objectif ne se situait pas dans la performance pure dans la mesure où les joueurs n’avaient pas reconnu les parcours, commente le premier. J’ai donc trouvé leurs scores très corrects et leur jeu assez bon. Ils ont pu travailler à nouveau leurs routines, se remettre en mode jeu après une période de sevrage comme c’était le cas pour les Boys, sortant de quinze jours de préparation physique. De plus, dans les divers ateliers, les messages passent mieux dans ce genre de contexte. Il y a eu de nombreuses discussions constructives entre le staff et les joueurs. Il nous reste trois jours, cette semaine, pour procéder aux derniers réglages.»

Mathieu Santerre disposera d’un peu plus de temps avec ses Boys qui débuteront leur saison aux Internationaux du Portugal : «Deux semaines, très exactement, précise-t-il. La prochaine sera consacrée aux ultimes mises au point puis, la suivante, au jeu avec des parcours programmés à Barbaroux, Vidauban et Saint-Donat. Ce premier Costa Brava Winter Camp a contribué à rapprocher davantage encore les «grands» du Pôle France messieurs et les néo-pros des «petits» du Pôle France Boys. Ils jouent déjà souvent ensemble à Terre Blanche. Les plus anciens prennent sous leur aile les plus jeunes, une démarche identique à celle existant sur le Tour européen. Au cours du stage de Biarritz, les pros l’avaient rappelé. Ils accueillent au sein du groupe France les nouveaux venus. Ils les aident à éviter de commettre des erreurs et leur font ainsi gagner pas mal de temps. En équipe nationale, la transmission est capitale car elle scelle la cohésion et marque l’esprit France. C’était là mon premier objectif de cette semaine en Catalogne. Le deuxième était d’entamer la construction d’une équipe Boys très forte qui arrivera à maturité en 2017-2018, un groupe au sein duquel les joueurs se connaissent bien et s’amusent ensemble. Et mon dernier était de jouer ces quatre parcours difficiles et exigeants sans intervenir sur la technique pour que chacun progresse au niveau de la stratégie et du petit jeu. Je suis très content de ce que j’ai vu.»

Rendez-vous l’an prochain pour la deuxième édition avec une formule identique ou ramené à trois tours pour inclure au programme une journée commune d’entraînement susceptible de s’inscrire dans le cadre d’une semaine européenne de l’entraînement appelée de ses voeux par Patrice Amadieu.

Gérard Rancurel www.ffgolf.org